Une spécialiste du cerveau, Kumi Kuroda, a en réalité commencé à être intriguée lorsqu'elle a eu son premier bébé ans les bras. Pour quelle raison ce geste de bercement avait la vertu de calmer le bébé ? Elle s'est ensuite demandé dans son travail de chercheuse s'il y avait un lien avec le fait que les bébés mammifères (comme les souris) que la maman prend dans sa bouche deviennent eux aussi passifs.
Elle a donc mis en place une recherche sur ce thème. Elle a enregistré les pulsations et observé des bébés de 1 à 6 mois dans différentes situations, comme laissés dans le berceau, tenus par leur mère sur une chaise ou une mère en train de faire les 100 pas. Les bébés se plaignaient le moins lorsque la maman les tenait et le pire pour eux était le berceau.
Passons aux animaux. Chez bien des mammifères (souris, écureuils, chats, etc.), les mamans portent les petits en les saisissants par le cou. Les bébés se mettent en « mode passif » en prenant une pose compacte, les pattes arrière recroquevillées sous le corps. Les trois réponses constatées chez les petits : arrêts des « pleurs », passivité et baisse des battements cardiaques. Il existe une forte similitude chez les humains.
Avec les souris (et pas les humains), on s'est permis quelques expériences supplémentaires comme anesthésier le cou des petits et bloquer les signaux neurologiques produits par le mouvement. On a été plus loin : retirer des parties du cerveau des bébés. On a constaté que lorsque les petits ne restent pas passifs, les mamans avaient bien plus de mal à les prendre.
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